Avec la pandémie de la COVID-19, la France, comme tous les pays du monde, a traversé et traverse encore une épreuve sanitaire exceptionnelle. Cette épreuve a eu des conséquences économiques immédiates et inédites. Nous entrons depuis quelques semaines dans une nouvelle phase : celle de la relance et de la reconstruction.
Le Conseil régional de l’Ordre a mené avec ses partenaires une campagne d’actions digitales exceptionnelle pour informer en temps réel ses membres de toutes les actualités du plan de relance régional.
La revue Conseils & Perspectives donne la parole dans chaque numéro aux partenaires et entrepreneurs régionaux qui témoignent de la place incontournable de l’expert-comptable dans l’économie.
Rencontre avec Antoine BECQUE
BOUCHERIE BECQUE à Vers-sur-Selle (80)
Présentez-nous en quelques mots votre entreprise ?
J’ai lancé en juillet 2020 une activité de boucherie charcuterie traiteur ambulante. Je me déplace avec mon camion magasin du mardi au samedi dans plusieurs communes du secteur d’Amiens sud. Je propose également le service de livraison à domicile une journée par semaine.
A quel moment de votre parcours de création avez-vous fait appel à un expert-comptable ?
Au tout début de mon projet ! C’est d’ailleurs grâce au dispositif Business story que j’ai découvert l’accompagnement de l’expert-comptable. Cette offre est géniale, après les 3 rendez-vous offerts, j’ai choisi de poursuivre la mission avec mon expert-comptable. Je suis certain que ses conseils vont me permettre de pérenniser mon entreprise. En complément, j’ai aussi été accompagné par d’autres acteurs de la création ; la CCI Amiens-Picardie pour mon étude de marché et Initiative Somme France Active Picardie pour mon financement.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer pendant la crise ?
Mon projet était mûrement réfléchi, cela faisait déjà plusieurs années que je souhaitais me lancer. Et j’étais même plutôt confiant et rassuré car le secteur de l’alimentaire de proximité est devenu porteur durant la crise. Mon activité a été lancée pendant le second confinement et j’avais donc déjà le retour d’expérience du premier : les consommateurs attendaient du circuit court, de l’hyper proximité et du très local. La crise a fait naître de nouvelles habitudes de consommation et le concept de mon entreprise répond à ces nouvelles attentes.
Quels conseils apporteriez-vous aux futurs créateurs ?
Ne surtout pas rester seul ! Être bien accompagné par les acteurs de la création dont un expert-comptable et je recommande le dispositif Business story qui permet une mise en relation sereine et durable.
Avez-vous déjà des projets de développement ?
Oui ! Je recrute à l’automne 2021 un boucher qui aura son propre camion magasin. Cela me permettra d’élargir le périmètre de vente. Je souhaite également développer le service de livraison en privilégiant les commandes via mon site internet qui est déjà lancé.
4 questions à Kathie WERQUIN-WATTEBLED,
Directeur régional de la Banque de France pour les Hauts-de-France
“Notre région est un peu plus industrielle que la moyenne et l’industrie a plutôt bien résisté, de même que le bâtiment.”
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis Kathie WERQUIN, directeur régional de la Banque de France pour les Hauts-de-France. J’ai rejoint cette belle région en février 2019 après un cursus varié au sein de la Banque de France dans diverses régions.
Quelles sont les principales activités de la Banque de France en région ?
En région, nous avons des activités très opérationnelles : gestion de la monnaie fiduciaire (tri et mise en circulation des billets), traitement des dossiers de surendettement, cotation des entreprises (dans le cadre de la politique monétaire), médiation du crédit et suivi de la conjoncture régionale.
Quelles sont les interventions de la Banque de France pour la relance ?
Nous avons un rôle important au titre de la médiation du crédit avec un taux de succès d’environ 50%, ce qui permet à des entreprises en difficulté de pouvoir rebondir et poursuivre leur activité. Nous travaillons également en amont dans la détection des entreprises en difficulté pour les orienter au mieux, notamment vers des dispositifs tels que les CODEFI, CCSF ou d’autres dispositifs régionaux ou nationaux (Avances remboursables, Prêts bonifiés…).
Quelle est la situation économique de la région ?
Depuis la crise, le cœur de la région bat peu ou prou au rythme de la moyenne nationale. Il n’y a pas de spécificités comme les régions très touristiques, l’aéronautique en Occitanie ou à Paris où c’est très tertiarisé et très touché par les fermetures administratives. Notre région est un peu plus industrielle que la moyenne et l’industrie a plutôt bien résisté, de même que le bâtiment. Les services ont bien sûr été touchés au gré des confinements mais l’activité repart très vite dès que les contraintes sanitaires sont levées.
Êtes-vous optimiste pour une reprise économique dynamique en Hauts-de-France ?
Oui tout à fait, nos enquêtes des tendances régionales confortent complètement les observations nationales qui tablent sur un scénario central 2021 à + 5,7%, avec une bonne résistance de l’emploi. Les banques accompagnent largement les projets et les investissements se tiennent plutôt bien alors que c’est souvent une variable qui amplifie les crises. Les taux restent à un niveau historiquement bas, ce qui est favorable pour financer les projets individuels comme les investissements des entreprises. Et le plan de relance joue un effet de levier non négligeable.
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