Lancement de la plateforme régionale de recrutement

Face à la pénurie de main d’œuvre et aux difficultés de recrutement qui perdurent dans les cabinets, le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables et la Compagnie régionale des commissaires aux comptes Hauts-de-France lancent en 2021 une plateforme de recrutement entièrement dédiée aux professionnels de la grande Région. Présentation de la solution et de ses fonctionnalités.

Attirer les talents et faciliter les recrutements de manière moderne, intuitive, ciblée et attractive en full digital sont les principaux objectifs de cette toute nouvelle plateforme.
Elle est développée et agrémentée de la technologie de matching de meteojob.com, un site national dédié à la recherche d’emploi identifié comme un jobboard leader en France.

DU CÔTÉ DES RECRUTEURS…

Afin de faciliter la recherche de nouveaux collaborateurs, les cabinets ont à disposition une liste de fonctionnalités efficaces et innovantes :

  • un tableau de bord où un accès à un espace spécifique permet de publier les offres, visualiser les candidatures reçues, accéder au vivier de CV et piloter son activité grâce aux statistiques générées,
  • une CVthèque consultable à tout moment et sans limite. Une recherche par des mots-clés et par un filtre pertinent (métier, compétences, expérience, etc.) permet d’identifier les futurs collaborateurs plus rapidement et facilement,
  • une technologie de matching, un mode de recherche inédit qui bénéficie de la technologie innovante Big Data et permet d’obtenir en un clic une sélection de candidats à partir des offres publiées,
  • un outil d’entretien en vidéo proposé grâce à la plateforme partenaire Visiotalent. Les recruteurs invitent les candidats dont ils ont reçu la candidature à un entretien en visio,
  • une plateforme exclusivement réservée aux experts-comptables et commissaires aux comptes de la région Hauts-de-France,

 

… ET DU CÔTÉ DES CANDIDATS

La plateforme est pensée pour une expérience optimale, la technologie facilite l’inscription en quelques clics et oriente immédiatement vers les offres qui correspondent le plus au profil :

  • un bouton de dépôt de CV simple et rapide pour créer un profil en un seul clic,
  • une technologie de matching, la plateforme recherche et identifie instantanément les offres des recruteurs les plus pertinentes,
  • un espace dédié à disposition de chaque candidat où il retrouve ses annonces sélectionnées mises à jour en temps réel,
  • et des alertes quotidiennes.

Rendez-vous sur

emploi.comptaconseilaudit-hdf.com

Retrouvez le kit dédié Marque Employeur

sur la partie privée du Conseil supérieur de l’Ordre qui se compose de :
  • Fiches pratiques pour activer sa marque employeur, définir ses outils et faciliter le recrutement du bon profil au sein du cabinet,
  • Motions design pour mettre en place sa marque employeur,
  • Des interviews d’experts pour mieux comprendre le rôle de la marque employeur.

À retrouver sur
www.experts-comptables.fr

LE POINT DE VUE DE L'EXPERT

Par Benoît Delerue, expert en marques, Université de Lille et Agence Mixte

La marque est une empreinte1 physique (comme la semelle rouge LOUBOUTIN) et mentale (luxe à la française, je me sens unique) formée par une identité (Pink lady, Danemark, Festival de Cannes, Le Louvre, L’abbé Pierre…) irréductible à un nom ou un logo.

L’appellation « marque employeur » a été formulée il y a près de 30 ans2 pour inviter les managers à davantage intégrer la dimension « employeur » dans leurs stratégies de marques trop souvent circonscrites à l’univers commercial.

Puisque l’emploi est considéré comme un marché, il a été estimé que le marketing pouvait y être pertinent.

Transposé au marché spécifique de l’emploi, le « mix marketing » englobe alors le salaire, les conditions de travail, la situation géographique, les facilités d’accès, le cadre de vie, la fierté d’appartenance, la relation entre les collègues… ou l’adhésion à un projet.

La marque employeur peut être :

  • Une marque créée exclusivement pour incarner la dimension employeur de l’entreprise.
    Ainsi, au début des années 2000, AIR France mena une campagne, dénommée INSIDE, dévolue à la présentation de la diversité des métiers pratiqués au sein de la compagnie.
  • Une qualité de la marque traditionnelle. GOOGLE en serait un bon exemple. La société américaine recevrait plus de 8000 CV par jour. Son célèbre GOOGLEPLEX est un investissement direct pour se positionner sur le marché de l’emploi mais, évidemment, valoriser la marque dans ses autres dimensions, notamment la dimension commerciale.

Les nouveaux médias ont supprimé les illusoires et antiques barrières entre les différentes sphères d’influence des entreprises (com interne et com externe…). Désormais, la campagne officielle de promotion de l’entreprise se retrouve en concurrence directe avec les « stories » réalisées par ses anciens collaborateurs (cf stories sur Youtube).

Finie l’époque où la marque servait d’écran pour cacher la réalité. Désenchantés en partie par les mirages de la surconsommation et forts de leur nouveau pouvoir médiatique (réseaux sociaux), les « consommacteurs » sont devenus beaucoup plus exigeants envers les entreprises et leurs marques.

Parmi les écueils à éviter :

  • Penser que futurs candidats et collaborateurs sont deux publics séparés et hermétiques.
  • Penser qu’il suffit d’acheter des baby-foot et de poster sur Linkedin les photos des collaborateurs en train d’y jouer pour les fédérer et les transformer en ambassadeurs de la marque.
  • Vouloir que la « com » se substitue à la réalité. C’est tentant, mais c’est nuisible. A l’entreprise comme à la société toute entière. Faut pas scier la planche, on n’est jamais certain du côté sur lequel on se trouve.

Il est salutaire de définir et partager, avant tout avec les collaborateurs, ce qui anime la marque, au-delà des objectifs financiers ou commerciaux.
Comme le proclame Jean-Noël KAPFERER3, « la marque est un combat ».
Le combat contre les concurrents, celui pour augmenter le chiffre d’affaires ou la rentabilité, même celui pour rendre un bon service au client, ne suffisent plus.
Penser identité oblige les organisations à penser leur raison d’être dans un monde de profusion.
Profitons-en.

1 Marie-Claude SICARD, identité de Marque
2 Barrow et Ambler, the journal of brand management
3 Jean-Noël KAPFERER, professeur à HEC.